Le domaine
Châteauneuf-du pape
À l’origine, un lieu-dit nommé Bois Reynard – devenu au fil du temps Beaurenard – situé dans la partie nord-ouest de l’appellation Châteauneuf-du-Pape, sur les calcaires blancs face au Rhône.
Aujourd’hui, plus de 43 unités de terroirs enrichissent le domaine, réparties en quatre grandes familles :
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Les calcaires : longueur et dynamisme
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Les sables : finesse et élégance
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Les galets roulés et les grès rouges : complexité, profondeur et gourmandise
Chaque jour, une observation attentive et des gestes sur-mesure accompagnent les vignes : l’approche est personnalisée, au cœur de chaque parcelle. Le mistral impétueux veille, il souffle ses bienfaits tout au long de l’année, sculptant le paysage et donnant le rythme.
Face à la propriété familiale, au cœur du village, rayonne le conservatoire privé de la famille Coulon. Les 13 cépages y sont plantés en haute densité, réserves de diversité qui font écho aux savoir-faire ancestraux. Les vieilles vignes en témoignent, comme à Cabrières, où cépages rouges et blancs furent greffés en fente sur place dès 1920.
Rasteau et Côtes du Rhône
Les terres de Rasteau, plus au nord, sont venues enrichir le domaine en 1980. Elles se déploient sur les banquettes en coteaux du lieu-dit Pisan et sur celles du Pas du Meunier : un monde d’argiles beiges, bleues, jaunes et roses.
Ces 25 hectares de nature sauvage, découpés en 16 unités de terroir, vivent au soleil des terrasses, face aux Dentelles de Montmirail. Entre chênes verts et blancs, cistes, rapaces et aigles planant au-dessus des vignes, la biodiversité y est omniprésente.
Les parcelles de Côtes du Rhône, situées au nord d’Orange, à la lisière des bois du massif d’Uchaux, reposent sur des sols de graves drainantes. Elles forment un amphithéâtre de verdure, préservé et rayonnant.
Le travail
Au milieu des années 1980, Régine Coulon, sensible aux médecines naturelles, impulse une approche holistique du vignoble. Son mari Paul, puis ses fils Daniel et Frédéric, suivent naturellement cette vision. Pendant plus de 20 ans, ils pratiquent, expérimentent et observent. En 2007, l’évidence s’impose : le domaine obtient les certifications Ecocert et Demeter.
La taille douce, respectueuse des flux de sève et rythmée par le mistral, dessine chaque hiver le paysage viticole jusqu’aux premiers jours du printemps. Les vignes sont greffées directement en parcelle, favorisant enracinement profond et longévité. Plantées en « pieds mêlés », cépages rouges et blancs cohabitent, offrant une image plus fidèle et plus riche de leurs terroirs.
Les sols sont travaillés avec soin : sous le rang à la pioche, au cheval ou à l’intercep ; entre les rangs, chaque parcelle bénéficie de son couvert végétal pendant plus de six mois. Au printemps, ces plantes sont roulées et se transforment en un paillage naturel, protégeant le sol et sa vie des rayons brûlants du soleil.
Des apports de matières organiques, des vaporisations d’infusions de plantes, d’huiles essentielles et d’oligo-éléments rythment le travail de la vigne. Ces pratiques subtiles créent un lien intime entre la plante et son lieu.
De cette alchimie naît un fruit sublimé, cueilli à la main : ici un grenache rouge aux notes d’abricot ancien, là un cinsault poudré et floral, ailleurs un picardan délicat et ciselé.
